La 7éme édition du Forum Centrale Supélec à Casablanca


L’Association des Centraliens et Supélec du Maroc (ACSM) a organisé la 7éme édition du Forum Centrale Supélec à Casablanca sous la thématique «Quelle planification urbaine pour une ville durable?», en présence notamment du Wali de la Région de Casablanca-Settat M. Said Ahmidouch, du Président de l’ACSM M. Said Elbaghdadi et du Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) M. Ahmed Reda Chami.
Ce forum se déroule en deux temps, le programme du 13 novembre est consacré aux ateliers et  la journée du 14 novembre est dédiée à la conférence pléniére.
La premiére journée de cet événement a été consacré à des ateliers dédiés, autour de 4 axes, à savoir  «la planification urbaine: reengineering du processus et de la gouvernance», «la planification urbaine et lʼinclusion socioéconomique et le bien-être», «la planification urbaine et les défis de la mobilité» et «la planification urbaine et les enjeux de la durabilité».
Ces ateliers auxquels a participé une centaine d’experts, se sont soldés par la formulation de plusieurs recommandations, dévoilées lors de la deuxiéme journée de cette rencontre. Celles-ci s’articulent autour de quatre axes clés pour appuyer la planification urbaine durable. 
De maniére globale, les recommandations invitent à promouvoir une nouvelle approche de la planification urbaine qui intégre la prise en compte des effets du changement climatique et des principes de durabilité; les enjeux de la nouvelle mobilité, la levée du tabou de la hauteur et enfin une approche centrée autour du citoyen et qui encourage l’inclusion et la mixité sociale et fonctionnelle. 
Elles appellent également au développement de villes intermédiaires qui seraient dotées d’équipements et de services à même d’augmenter leur attractivité. 
À cette occasion, M. Said Elbaghdadi, le Président de l’ACSM a souligné l’objectif de ce forum qui consiste à « lancer le débat et décortiquer les moyens susceptibles de transformer les grands défis en opportunités de développement pour les villes marocaines. Il s’agit également de sensibiliser les différentes parties prenantes à propos des principaux enjeux de la ville, et de prospecter des pistes pour améliorer le processus de la planification urbaine et produire des recommandations pragmatiques à destination des décideurs, pour une ville durable».
S’exprimant lors de la séance pléniére du Forum, organisée lundi 14 novembre 2022, M. Said Ahmidouch, a relevé que «les politiques mises en place jusqu’à présent en matiére de planification urbaine sont des politique uni-dimensionnelles qui montrent vite leurs limites. La planification urbaine doit être multidimensionnelle, elle ne doit pas se baser uniquement sur l’habitat mais plutôt sur plusieurs autres secteurs, dont celui du transport». 

De son côté, M. Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a rappelé le constat établi par le Conseil concernant la transition vers des villes durables. «Il s’agit d’un constat alarmant selon lequel l’offre actuelle de la ville en matiére de durabilité enregistre plusieurs déficits.

Premiérement, la ville marocaine n’est pas érigée en projets de société communs suffisamment démocratisés, partagés et appropriés par ses citadins. Deuxiémement, le systéme de gouvernance est jugé déficient et inadapté aux enjeux et exigences de la ville durable, particuliérement pour les métropoles. Troisiémement, la planification urbaine est entachée d’insuffisances en matiére de durabilité, de convergence et d'intégration au niveau régional et national. Quatriémement, le suivi de l’atteinte des objectifs de développement durable et de l’agenda 2030 n’est pas pris en compte dans les phases d’élaboration et d’évaluation des programmes de développement des villes. Cinquiémement, la ville marocaine a du mal à procurer à ses citoyens le sentiment de bien-être, de mixité sociale et de développement culturel. Sixiémement, l’espace public n’est pas sûr pour les femmes, ce qui entrave l’intégration de leur potentiel dans le tissu économique. Et enfin, l’inefficience de la gestion des moyens fonciers, humains et financiers de la ville ne contribue pas à son développement durable», a-t-il précisé. 

Rappelons que l’Association des Centraliens et Supélec du Maroc, qui regroupe les anciens des écoles Centrale Paris, Supélec Paris, Centrale Supélec Paris ainsi que les lauréats de l’Ecole Centrale Casablanca, est à l’origine de plusieurs conférences et événements visant à développer les échanges entre l'École et les professionnels opérant dans des secteurs d’activités clés dans le développement économique du pays.